Description
Traduction : Nabil Aliouane
Révision : Rachid Ouzzi
Une traduction. Une de plus pourrait-on dire. On compte aujourd’hui allègrement plus d’une centaine de traductions en langue française et rien ne laisse penser que la cadence va ralentir et ainsi parvenir, pourquoi pas, jusqu’aux plus de trois cents traductions disponibles en Urdu. Ce nombre, tout de même conséquent pour un seul et même texte, peut donner l’illusion au lecteur qu’il a « le choix ». Toutes se parent de milles atours pour démontrer leur caractère inédit, voire essentiel: qu’il s’agisse d’une présentation graphique plus soignée, de préfaces apologétiques, de recommandations élogieuses, de révisions par divers comités et pontes, etc. Mais, à bien les considérer, ce qui surprend le plus est leur étonnante similitude.
La similitude à laquelle nous faisons allusion est moins littéraire, d’aucuns diraient poétique, que méthodologique, nous y reviendrons. Au gré des traductions et des traducteurs, le style varie: tantôt solennel, tantôt courant, parfois même obscur, voire incompréhensible. Il n’y aurait donc rien de pire que de proposer une nouvelle traduction qui ne soit qu’une coquetterie littéraire, un pur exercice stylistique.
Le Coran est la Parole d’Allah, et le malaise que l’on éprouve face aux traductions existantes a pour origine le fait qu’elles s’affichent comme telles: elles prétendent être le Coran. Même si, généralement, le traducteur prend bien soin de préciser en introduction le caractère inimitable du Coran et la difficulté de le traduire, tout, de la couverture au dernier point, indique l’opposé. Là où les plus téméraires affichent pour titre «Le Coran, les plus précautionneux emploient « Le Coran (en référence au Texte en arabe) et la traduction du sens de ses versets ».
Anonyme –
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